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La présence de champignons lignivores sur les boiseries extérieures représente un défi majeur pour la conservation du patrimoine bâti et des structures en bois. En particulier, la mérule pleureuse (Serpula Lacrymans), le champignon le plus répandu en France, se développe à partir d’un taux d’humidité de 20-22% et peut causer des dommages considérables. Cependant, une variété d’interventions préventives et curatives existent pour protéger efficacement le bois contre ces invasions fongiques.

Prévention et protection contre les champignons lignivores

Avant de parler de traitement, il est essentiel de souligner l’importance de la prévention. En effet, une bonne partie de la lutte contre la prolifération des champignons sur le bois extérieur commence par des mesures préventives. Ces dernières incluent la sélection d’essences de bois naturellement résistantes aux attaques de ces organismes, ainsi que la mise en œuvre de finitions de surface telles que le vernis, les huiles, cires, laques et lasures pour créer une barrière protectrice.

Il est primordial de choisir un bois adapté à l’usage envisagé et de veiller à l’élimination de l’aubier, la partie la plus susceptible aux attaques de champignons et d’insectes xylophages. Concernant ma propre expérience, ayant travaillé pendant 12 ans dans une entreprise spécialisée dans le traitement du bois, j’ai pu constater qu’un traitement insectes à larves Xylophages était souvent indispensable pour certains bois fortement exposés aux intempéries.

Qu’est-ce que la mérule ?

La mérule, souvent nommée le cancer du bois, est un champignon destructeur qui se nourrit de la cellulose, affaiblissant ainsi considérablement les structures en bois. Sa croissance rapide et sa capacité à se propager à travers divers matériaux rendent sa détection et son traitement particulièrement urgents dès les premiers signes d’infestation.

Un environnement bien aéré et sec est le meilleur moyen de prévention contre cette menace. Or, dans les zones à fort taux d’humidité ou dans des conditions de confinement, elle trouve un terrain propice à son développement. À Bordeaux, où je réside actuellement, le climat doux et humide en hiver nécessite une vigilance accrue pour préserver les boiseries extérieures de l’humidité et donc de la mérule.

Les traitements efficaces contre les infections fongiques

Lorsque la prévention n’a pas suffi et que le bois est infecté, il est temps de penser à des traitements curatifs. Selon la nature et l’étendue de l’infection, diverses méthodes peuvent être employées. Les traitements de surface, comme l’imprégnation par des huiles naturelles dures (notamment l’huile de lin) couplée à un traitement à la cire, sont des options à considérer pour rendre le bois hydrofuge tout en maintenant sa perméabilité à la vapeur d’eau.

Ces options sont complétées par différents types de traitements industriels tels que le traitement en autoclave, qui consiste à imprégner le bois sous pression d’un produit protecteur, et le traitement à haute température (THT), offrant une alternative écologique et durable aux traitements chimiques, en augmentant la résistance du bois aux champignons.

Type de traitement Avantages Usage recommandé
Traitements de surface Facilité d’application, amélioration de l’esthétique du bois. Bois peu exposés ou comme complément à des traitements plus profonds.
Traitement en autoclave Protection profonde et durable. Structures fortement exposées aux intempéries ou à l’humidité.
Traitement à haute température (THT) Alternatif aux produits chimiques, augmentation de la durabilité. Bois extérieurs en contact avec le sol ou l’eau.

Dans ma pratique de reboisement et de participation à des projets locaux, j’ai pu constater l’importance de choisir la bonne méthode en fonction du contexte d’utilisation du bois, afin de garantir sa longévité tout en respectant l’environnement, un sujet qui me tient particulièrement à cœur.

Se tourner vers des professionnels pour une intervention efficace

En cas d’infestation avancée, l’expertise d’un professionnel est indispensable. Les techniciens spécialisés, tels que ceux que j’ai côtoyés durant ma carrière, sont formés pour diagnostiquer précisément la nature de l’infection et choisir le traitement le plus adapté. Ils prennent également en compte la santé globale du bâti et évaluent les risques potentiels pour l’environnement et les habitants lors de l’application des traitements.

Il est essentiel de ne pas sous-estimer l’impact que peuvent avoir les champignons lignivores sur les structures en bois. Une intervention rapide et ciblée peut préserver l’intégrité et la valeur des biens immobiliers. De plus, opter pour une entreprise certifiée assure une meilleure qualité de service et la sécurité des interventions, des aspects non négligeables dans le processus de traitement des champignons du bois.

Finalement, face aux menaces que représentent les champignons sur bois extérieur, adopter une approche préventive, être vigilant et prendre des mesures protectrices sont des étapes clés. En cas d’infection, faire appel à des experts pour un diagnostic et une intervention rapide est crucial pour sauvegarder la longévité des boiseries extérieures.

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